Les Rosati

 

 

 

La société des Rosati est une association d’hommes et de femmes qui contribuent à l’essor culturel de la région. Chaque membre est parrainé par un rosati qui fait part de son souhait de voir entrer dans l’assemblée, au comité des 9 membres du directoire, son protégé. Après acceptation, à l’unanimité, le nouvel élu est intronisé selon un rite séculaire au cours de la Fête des Roses.

Le parrain présente son protégé, lequel lui fait écho en public. Puis, il est invité à choisir une rose, présentée par une ballerine, et le Chancelier la lui épingle à la boutonnière après l’avoir humée trois fois. Il est ensuite invité à boire d’un trait un verre de vin rosé présenté par une ballerine. Il boit donc après avoir prononcé : « Je bois aux rosati passés, présents et à venir. Enfin, il donne un baiser à une ballerine.

Chaque séquence est accompagnée de l’hymne des rosati « Ecoute ô mon cœur « , la chanson du pays d’Artois. Les 3 vertus des rosati à savoir la rose, le vin et la femme ont été respectées.

Le nouveau rosati contribue ensuite à la vie et aux activités artistiques de la société. Au cours de l’année, les rosati contribuent aux activités , à l’essor de la culture régionale, à la promotion de la poésie et organisent des joutes poétiques parmi les jeunes des collèges et lycées et parmi les adultes de la région, de France et de l’étranger.

La société est née le 12 juin 1778 sous une tonnelle de roses à Saint Laurent Blangy. Partis d’Arras, 9 jeunes gens réunis par l’amitié, le goût des vers et du vin furent à l’origine des rosati. Chacun lut sa pièce et l’on but à la Reine des Fleurs. Ainsi commença la Fête des Roses, en émettant le vœu qu’elle se renouvelle chaque année et en faisant le serment d’aimer l’existence dans ce qu’elle a de plus aimable : la saison des roses et la jeunesse. On ne peut se dire rosati sans être jeune, tout au moins de cœur et d’esprit.

Parmi les 9 rosati originels, 4 firent carrière dans la magistrature, 2 dans l’armée, 1 fut prêtre, 1 fut  secrétaire de Préfecture et le dernier devint auteur mélodramatique. Par la suite, on retrouve souvent les 3 premières corporations au sein des membres rosatiques.

Quelques illustres rosati : Lazare Carnot, Robespierre, Dubois de Fosseux. Le mot rosati est l’anagramme d’Artois, c’est pour cela qu’il reste invariable.

Parmi les rosati, on trouve des poètes, des patoisants, des historiens, des peintres, des musiciens, des photographes, des sculpteurs, des comédiens, des gastronomes…etc, tant hommes que femmes.

C’est Lazare Carnot qui écrivit notre devise :

«  On ne meurt pas quand on est Rosati »

(Traduction de Raymond)

Ches Rosati

El société d’ches Rosati, ch’est ein’ association d’hom-mes et de fem-mes qui contributent à l’involée culturel d’nou région. Chaque mempe i est parrainé par ein rosati qui voudrot bien vir intrer dins ch’l’assemblée, à ch’comité d’ches 9 mempes de ch’directoire, sin protégé. Après acceptation, tout l’monte d’accord, ch’nouviau élu i est intronisé aveuc ein rite viux com-me Hérote pindant l’ Fête des Rosses.

Ch’parrain i présinte sin protégé, qui li rinflique sin complimint in public. Pis, i est invité à cujir ein’ rosse, présentée par ein’ ballerine, et ch’Chancelier i li épinque ch’el fleur à s’boutonnière après l’avoir arniflée tros fos. I est insuite invité à boire d’ein cop ein verre ed vin rosé présenté par ein’ ballerine. I  bouot donc après avoir prononché : « J’bos à ches rosati d’adonc, d’achteure et à vénir ». Et pis, i donne ein baisse à ein’ ballerine.

Chaque morciau i est accompagné de l’canchon d’ches rosati « Ecoute ô mon cœur » (Acoute ô min cœur), l’chanchon d’nou pays d’Artois. Ches tros vertus d’ches rosati à savoir el rosse, ch’vin et chel feim-me  al z’ont été respectées.

Ch’nouviau rosati i contribue insuite à l’vie et à ches activités artistiques de l’société. Durint l’année, ches rosati i contributent à ches activités , à l’involée de l’culture régionale, à l’promotion de l’poésie et organis’tent des joutes poétiques aveuc les jon-nes d’ches collèches et d’ches lycées et aussi aveuc  ches plus viux de l’région, d’France et d’l’étringer.

El société al est née le 12 juin 1778, dsous ein’ tonnelle ed rosses à Saint Laurent Blangy. Partis d’Arras, 9 jon-nes gins réunis par l’amitié, l’goût d’ches vers et de ch’vin i z’ont été à l’origine d’ches rosati. Chacun i a lu s’pièche et in a bu  à l’Reine d’ches Fleurs. Ch’est com-me cha que l’Fête des Rosses al a comminché, en priant qu’al s’arnouvelle tous les ans  et en faijant l’serment d’avoir querre l’existence dins cho qu’al a d’pus aimape : el saison d’ches rosses et l’jeunesse. In n’ peut pont s’dire rosati sans être jon-ne, tout du moins dins sin cœur et dins s’n’esprit.

D’ches 9 rosati du début, i n’a 4 qui z’ont fait carrière dins l’ magistrature, 2 dins l’armée, 1 i a été  prête, 1 i a été s’crétaire de l’Préfecture et ch’dernier i a été auteur mélodramatique. Ed’puis, on artreufe souvint ches tros premières corporations au sein d’ches mempes rosatiques.

Quèques illustes rosati : Lazare Carnot, Robespierre, Dubois de Fosseux. Ch’mot rosati i est l’anagramme d’Artois, ch’est pour cha qu’i reste invariape.

Dins ches rosati, in treufe des poètes, des patoisants, des historiens, des peintes, des musiciens, des photographes, des sculpteurs, des comédiens, des gastronomes…etc, aussi bien  hom-mes que feim-mes.

Ch’est Lazare Carnot qui a écrit nou devisse :

 

«  In n’meurt pont quand in est Rosati »